Sur l’amour, la connaissance de soi
et la spiritualité
J’ai remarqué une tendance commune et curieuse au fil de ma pratique en tant que naturopathe.
L’analyse de l’état psycho-émotionnel du consultant est toujours une étape essentielle et importante, quel que soit le trouble.
Et face à des questions telles que :
Les notions d’amour et de bonheur sont indissociables, et tout le monde aspire aux deux, c’est un fait.
Mais le sujet de l’amour est loin d’être simple, car chacun a sa propre conception de l’amour et sa propre capacité à aimer, qui peuvent être très différentes.
Et parfois, il est difficile de trouver les mots, en particulier lorsque l’équilibre entre le besoin d’amour et la capacité à aimer est perturbé…
Vous voyez ce que je veux dire ?
Il m’arrive de rencontrer des raisonnements qui me paraissent étranges.
Par exemple, dans un magazine tendance, un psychologue diplômé expliquait en détail que si vous maintenez des relations amicales avec votre ancien partenaire, c’est un signe de trouble psychologique.
Sur les réseaux sociaux, on trouve une multitude de conseils surprenants sur la façon de « construire une relation avec l’homme de sa vie ».
Par exemple :
Mais après tout, le mot « amour » peut désigner des relations très différentes, puisqu’il existe plusieurs types et niveaux d’amour.
Différentes formes d’amour
Dans la philosophie grecque, on distingue :
Ce que je veux ajouter ici, c’est une autre classification qui, selon moi, manque cruellement :
classer les gens en fonction de leur capacité à aimer.
Car ce sont précisément les sentiments profondément enracinés dans le cœur et la conscience qui révèlent cette capacité.
Et ces sentiments sont aussi le fondement même de la morale.
Parfois, on écoute une personne parler de son amour et on comprend immédiatement qu’il serait vain de lui expliquer une autre vision de l’amour : elle le ressent et le conçoit ainsi, selon sa propre expérience.
Apprendre à une personne à aimer différemment, c’est lui apprendre à ressentir et à penser différemment.
Nous choisissons qui et quoi aimer en fonction de nos critères personnels, de notre sensibilité, de nos valeurs.
L’amour, l’empathie, le pardon, le don et la réception varient d’un individu à l’autre.
Une même personne peut aimer plusieurs personnes différemment et ressentir différents types d’amour à des proportions variées.
Et lorsque deux personnes restent ensemble longtemps, un type d’amour peut se transformer en un autre…
Les niveaux de l’amour
Premier niveau : l’amour instinctif
À ce niveau, l’amour est dominé par le désir, la passion, la possession et l’intérêt personnel.
La personne suit ses instincts, ses émotions ou, sous l’influence de son mental, elle analyse :
« Est-ce que ça me convient ? Est-ce que ça m’arrange ? Est-ce que je peux en tirer profit ? »
L’amour, ici, est un moyen de servir son propre ego.
On veut recevoir plus que donner.
Même dans les élans de générosité, l’objectif inconscient est souvent d’entretenir une belle image de soi.
Et inutile d’expliquer à une personne qui en est à ce stade que des niveaux plus élevés d’amour existent – elle ne les comprendra pas.
Car l’amour ne s’apprend pas par les mots, mais par l’expérience intérieure.
Deuxième niveau : l’amour relationnel
C’est l’amour qui repose sur la formule « Je – Toi »,
où l’autre n’est pas un objet mais une personne avec qui on partage un lien égalitaire et sincère.
Il y a ici du respect, de la profondeur et une véritable connexion émotionnelle.
L’amour de ce niveau implique l’altruisme naturel :
Quand les relations se terminent, elles se transforment souvent en une amitié profonde et durable.
Mais expliquer cet amour à quelqu’un qui ne l’a jamais ressenti est presque impossible.
Pour certains, l’amitié entre un homme et une femme est inconcevable, le sacrifice par amour n’a aucun sens, et le pardon est une faiblesse.
C’est comme parler des couleurs à un aveugle…
L’amour de soi et l’amour des autres
La majorité des gens aiment avant tout eux-mêmes, ainsi que ce qui leur appartient ou leur est cher.
L’amour pour les autres – surtout pour ceux qui sont différents – est bien plus rare.
Et pourtant, l’amour véritable est universel, il unit au lieu de diviser.
Aimer, ce n’est pas posséder, ce n’est pas exiger.
C’est offrir, partager, se connecter à l’autre dans une unité sincère.
Et c’est pour cela que tant de gens ne trouvent pas le véritable amour : leur équilibre entre le désir de recevoir et la capacité à donner est rompu.
L’amour, tout comme le sens de la vie, est un miroir de ce que nous sommes à l’intérieur.
L’amour spirituel et la connaissance de soi
L’amour véritable commence avec la découverte de son moi profond.
C’est vrai, mais incomplet.
Car la plupart des gens s’aiment déjà énormément – leur ego, en tout cas.
Or, le véritable amour de soi ne concerne pas l’ego, mais l’individualité authentique.
L’ego vit dans la comparaison, l’affirmation de soi, la recherche de reconnaissance.
L’individu éveillé, lui, trouve sa valeur en lui-même, sans avoir besoin d’écraser, de dominer ou de posséder.
Et c’est seulement à ce niveau qu’il peut aimer sincèrement.
Car l’amour suprême est l’amour qui unit tout. 💫
Et face à des questions telles que :
- Que souhaiteriez-vous changer dans votre vie ?
- Que vous manque-t-il ?
- Comment définissez-vous le bonheur ?
Les notions d’amour et de bonheur sont indissociables, et tout le monde aspire aux deux, c’est un fait.
Mais le sujet de l’amour est loin d’être simple, car chacun a sa propre conception de l’amour et sa propre capacité à aimer, qui peuvent être très différentes.
Et parfois, il est difficile de trouver les mots, en particulier lorsque l’équilibre entre le besoin d’amour et la capacité à aimer est perturbé…
Vous voyez ce que je veux dire ?
Il m’arrive de rencontrer des raisonnements qui me paraissent étranges.
Par exemple, dans un magazine tendance, un psychologue diplômé expliquait en détail que si vous maintenez des relations amicales avec votre ancien partenaire, c’est un signe de trouble psychologique.
Sur les réseaux sociaux, on trouve une multitude de conseils surprenants sur la façon de « construire une relation avec l’homme de sa vie ».
Par exemple :
- Une jeune femme devrait rompre après quelques mois de relation stable si son partenaire, à 40 ans, n’a pas accumulé de richesses, n’a pas acheté d’appartement, fait attention à ses dépenses et utilise les transports en commun… (alors que c’est la réalité de nombreux salariés).
- Un couple marié devrait se séparer immédiatement à la première infidélité, sans regrets, même après de nombreuses années de mariage harmonieux.
Mais après tout, le mot « amour » peut désigner des relations très différentes, puisqu’il existe plusieurs types et niveaux d’amour.
Différentes formes d’amour
Dans la philosophie grecque, on distingue :
- Éros – amour passionné, désir ardent et possession physique
- Ludus – amour-jeu, léger et sans engagement
- Storgê – amour basé sur des liens solides et stables
- Philia – amour-amitié, fondé sur la complicité et le respect
- Agapê – amour altruiste, inconditionnel et désintéressé
- Pragma – combinaison de Ludus et Storgê, amour rationnel et durable
- Mania – combinaison d’Éros et Ludus, amour obsessionnel et possessif
- L’engouement
- L’amour platonique
- L’amour vide
- L’amour sincère
- L’amour romantique
- L’amour compagnon
- L’amour accompli
Ce que je veux ajouter ici, c’est une autre classification qui, selon moi, manque cruellement :
classer les gens en fonction de leur capacité à aimer.
Car ce sont précisément les sentiments profondément enracinés dans le cœur et la conscience qui révèlent cette capacité.
Et ces sentiments sont aussi le fondement même de la morale.
Parfois, on écoute une personne parler de son amour et on comprend immédiatement qu’il serait vain de lui expliquer une autre vision de l’amour : elle le ressent et le conçoit ainsi, selon sa propre expérience.
Apprendre à une personne à aimer différemment, c’est lui apprendre à ressentir et à penser différemment.
Nous choisissons qui et quoi aimer en fonction de nos critères personnels, de notre sensibilité, de nos valeurs.
L’amour, l’empathie, le pardon, le don et la réception varient d’un individu à l’autre.
Une même personne peut aimer plusieurs personnes différemment et ressentir différents types d’amour à des proportions variées.
Et lorsque deux personnes restent ensemble longtemps, un type d’amour peut se transformer en un autre…
Les niveaux de l’amour
Premier niveau : l’amour instinctif
À ce niveau, l’amour est dominé par le désir, la passion, la possession et l’intérêt personnel.
La personne suit ses instincts, ses émotions ou, sous l’influence de son mental, elle analyse :
« Est-ce que ça me convient ? Est-ce que ça m’arrange ? Est-ce que je peux en tirer profit ? »
L’amour, ici, est un moyen de servir son propre ego.
On veut recevoir plus que donner.
Même dans les élans de générosité, l’objectif inconscient est souvent d’entretenir une belle image de soi.
Et inutile d’expliquer à une personne qui en est à ce stade que des niveaux plus élevés d’amour existent – elle ne les comprendra pas.
Car l’amour ne s’apprend pas par les mots, mais par l’expérience intérieure.
Deuxième niveau : l’amour relationnel
C’est l’amour qui repose sur la formule « Je – Toi »,
où l’autre n’est pas un objet mais une personne avec qui on partage un lien égalitaire et sincère.
Il y a ici du respect, de la profondeur et une véritable connexion émotionnelle.
L’amour de ce niveau implique l’altruisme naturel :
- Aider l’autre, non pas par obligation, mais simplement parce que c’est normal.
- Offrir et recevoir, non pas pour obtenir quelque chose en retour, mais par amour sincère.
- Accepter l’autre tel qu’il est, avec ses qualités et ses défauts.
Quand les relations se terminent, elles se transforment souvent en une amitié profonde et durable.
Mais expliquer cet amour à quelqu’un qui ne l’a jamais ressenti est presque impossible.
Pour certains, l’amitié entre un homme et une femme est inconcevable, le sacrifice par amour n’a aucun sens, et le pardon est une faiblesse.
C’est comme parler des couleurs à un aveugle…
L’amour de soi et l’amour des autres
La majorité des gens aiment avant tout eux-mêmes, ainsi que ce qui leur appartient ou leur est cher.
L’amour pour les autres – surtout pour ceux qui sont différents – est bien plus rare.
Et pourtant, l’amour véritable est universel, il unit au lieu de diviser.
Aimer, ce n’est pas posséder, ce n’est pas exiger.
C’est offrir, partager, se connecter à l’autre dans une unité sincère.
Et c’est pour cela que tant de gens ne trouvent pas le véritable amour : leur équilibre entre le désir de recevoir et la capacité à donner est rompu.
L’amour, tout comme le sens de la vie, est un miroir de ce que nous sommes à l’intérieur.
L’amour spirituel et la connaissance de soi
L’amour véritable commence avec la découverte de son moi profond.
- Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’amour de soi, avec des conseils du type :
- « Trouve-toi, écoute-toi, aime-toi et tu aimeras les autres. »
- « Ne te soucie pas du regard des autres, suis ton propre chemin. »
C’est vrai, mais incomplet.
Car la plupart des gens s’aiment déjà énormément – leur ego, en tout cas.
Or, le véritable amour de soi ne concerne pas l’ego, mais l’individualité authentique.
L’ego vit dans la comparaison, l’affirmation de soi, la recherche de reconnaissance.
L’individu éveillé, lui, trouve sa valeur en lui-même, sans avoir besoin d’écraser, de dominer ou de posséder.
Et c’est seulement à ce niveau qu’il peut aimer sincèrement.
Car l’amour suprême est l’amour qui unit tout. 💫
